Exploration n°1 
: Prendre conscience de son terrain créatif
Hypothèse*:
Imaginons ce qui nous a poussé à exercer un métier relevant de l’art ou de la création comme une parcelle de terre fertile à l’intérieur de nous. Naturellement et depuis toujours, certaines fleurs y poussent abondamment. D’autres sont arrivées avec nos expériences, notre éducation, notre vision du monde. De nouvelles variétés ont également étaient cultivées avec le temps, répondant à certaines envies ou besoins. Ces végétaux, forment ensemble un jardin unique – aussi unique que notre empreinte digitale – pouvant se matérialiser sous la forme de notre créativité, de notre art – et souhaitant s’exprimer au monde pour en partager ses fruits et ses couleurs.
Partons alors de cette idée: ce jardin en nous, se matérialise dans nos vies à partir de cette envie de créer, cette passion ou cet élan du coeur. Qu’elles en sont les graines? Qu’apporte-il au monde? Qu’est ce qui m’anime dans cela, ce qui me plait, me passionne? Partons ici en balade dans ce jardin que nous portons en nous, pour en saisir les richesses et beautés.
Manière de voir le monde
Imaginons maintenant que nous préparions cette découverte comme un voyage. Qu’elle posture aimes-tu avoir lorsque tu découvres un lieu, un paysage, un univers, une culture?
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*J’invite ici à partir sur ce chemin avec une posture de jeu, d’exploration et d’émerveillement – parce que s’il est question d’un « Laboratoire de recherche créatif », il est tellement plus intéressant de s’y plonger avec la part de soi qui s’amuse, qui essaie, qui (re)découvre, qui questionne, qui s’émerveille et reste curieuse quelqu’en soi le résultat (d’ailleurs, le mieux serait de ne s’attendre à rien, si ce n’est d’essayer, et de se laisser porter par le jeu). À l’image de l’enfant au fond de nous, comme la plus petite figurine au coeur d’une poupée russe qui brillerait au travers de toutes les autres à les voir faire ce qui l’amuse ★.
*J’avoue, c’est l’enfant en moi qui t’invite ici (et qui invite peut-être l’enfant en toi) à jouer. Comme les enfants le fond simplement et naturellement, je vais utiliser le «tu», j’espère que cela te conviendras. Nous sommes devenu.e.s l’adulte qui sait qu’au fond de lui, il y a toujours cet enfant qui porte ses rêves les plus beaux – et qui pourquoi pas avec sa capacité et sa magie d’adulte, pourra les réaliser.
Suggestion
: pour réaliser cette exploration dans son ensemble compter min. 1h – néanmoins, tu verras qu’elle peut s’enrichir et se développer en chaque instant – comme tenir un journal d’exploration
Intro. La carte de son monde intérieur: observer son terrain créatif de manière intuitive
Ici, je vais partager un premier jeu d’observation qui permet de mettre en mots les notions clés et importantes pour soi, participant à l’épanouissement de son activité professionnelle. En mettant en valeur ces notions clés, il devient alors facile d’observer, de faire des liens, de se poser des questions allant vers l’épanouissement de son art et de sa communication, afin de révéler ses forces et ses talents au monde et d’y contribuer.
J’aime l’aspect intuitif, simple et visuel de cette recherche qui ne demande aucune connaissance particulière – le terrain d’observation c’est soi, sa manière de faire au monde – ce qui nous attire de faire ou pas, de dire ou pas, d’être ou pas, de contribuer ou pas.
Alors sans plus attendre, voici une introduction à ce premier exercice plutôt simple mais d’une belle utilité pour observer son écosystème de valeurs, ses forces et beautés intérieures et les faire grandir!
De son monde intérieur vers le monde extérieur - et vice versa (un peu de mon histoire et avant-propos)
« Trouver ma place en tant que designer, tout en préservant mon intégrité et contribuant à des projets en accord avec ma vision et ce que je souhaite apporter au monde. »
Ça, c’était mon intention, à la base de cet exercice.
Je l’ai réalisé de manière spontanée, pour la première fois en 2012 alors que je finissais mes études de design spécialisées dans la Couleur. Je cherchais à me positionner et à entreprendre ma vie professionnelle en fonction de ce qui me plaisait vraiment de faire, d’apprendre, d’être, de vivre, de rencontrer ou de partager. À l’époque, je pensais être « trop utopiste », la pensée que « les rêves étaient fait pour en rester » dominait encore celle, qui était certaine que le monde était une toile blanche sur laquelle l’oeuvre de sa vie était possible. Alors, j’ai fais l’exercice avec toutes les grandes visions que je souhaitais voir et vivre, puis je l’ai rangé dans un placard, auprès de mes nombreux carnets de notes – et je l’ai oublié.
En 2018, je décide de quitter ma première entreprise créée en binôme – et me retrouve à nouveau en phase de Chrysalide, concernant mon devenir professionnel. J’ai déjà traversé de nombreuses expériences pas vraiment connectées à mes valeurs ou aspirations – qui comme un goutte à goutte ont finies par ronger ma confiance et mon estime de moi, jusqu’à finir par les perdre de vue.
Suite à cette dernière expérience professionnelle, l’envie de me replonger dans mes vieux carnets de notes me prend, comme remettre les mains dans le cambouis de mon moteur – à la recherche de signes venant du passé que j’aurais pu me laisser, pouvant me permettre peut-être d’y voir plus clair sur ma situation. C’est ainsi, que parmi tous les indices trouvés – ces petits cailloux déposés sur mon chemin pour me guider – je suis retombée dessus cet exercice.
Je l’ai alors refais, et me suis amusée à mettre en page celui réalisé en 2012 et celui de 2018, l’un à coté de l’autre. Avec des petites notes autour, pour en faire une sorte de plan, de carte aux trésors m’indiquant la direction.
C’est aussi à cette période de remise en question, que j’ai commencé à me former et à agrandir mon champs de vision, d’abord pour retrouver du sens, comme avec cette formation sur l’Ikigaï proposée à l’époque par Wake-up. Puis pour déconstruire certaines croyances qui me faisaient barrage dans mon quotidien d’entrepreneur/artiste, traitant par exemple du rapport à l’argent, du développement d’entreprise ou de l’organisation. Ces expériences, rencontres et formations se sont présentées naturellement à moi – aujourd’hui, je vois comme chacune d’entre-elles ont contribué à mon évolution et à mon développement. C’est aussi pour tout cela, que j’ai a coeur aujourd’hui, d’en partager certains fruits.
Pour réaliser l’exercice,
l’idée consiste dans un premier temps de collecter/glaner les différentes notions et intérêts qui te semblent importantes à regarder, à faire grandir – au moment même où tu réalises l’exercice. Tu seras ce jardinier, qui prend soin des plantes qu’il souhaite voir s’épanouir dans son jardin. Ici, le jardin sera représenter sous la forme d’un cercle – ce que tu souhaites y faire pousser, sous forme de mots. Les mots que tu choisiras de placer dans ce cercle (voir juste en dessous, l’exemple avec mes deux réalisations), ne seront que pour toi – ils aurons le sens que tu leurs donneront. L’espace de ce cercle, est ce qui est de l’ordre du visible pour toi – ce que tu sais/connais/ressens/crois de toi, participant à définir les bordures dans lesquelles tu souhaites évoluer et te déployer. Tes réponses à cet exercice n’auront peut-être de sens que pour toi, et ce sera très bien ainsi – ce sont tes fondations, elles n’ont pas particulièrement besoin d’un point de vu extérieur, puisqu’elle seront à ton image, en sûr-mesure taillées pour toi et par toi.
À l’époque, je m’étais amusée à mettre en plus gros les mots qui me semblaient essentiels; ils étaient mes bases, l’ossature, la structure où d’autres mots ensuite, venaient s’articuler autour. Ici, j’ai utilisé des mots, mais on le verra par la suite, la structure de base peut également être une/des image.s inspirante.s, des couleurs…
En observant mes réponses, j’ai pu comprendre
là où j’en étais, ce qui avait changé chez moi, ce que j’étais arrivée à exprimer ou pas au travers de mon art et de mes créations, et ce qui était devenu essentiel à mes yeux de maintenir, d’améliorer ou d’abandonner. Comme un miroir, j’ai pu observer le monde qui souhaitait s’exprimer à travers moi – comme deux gros yeux, l’un appartenant au passé, l’autre au présent – afin de redéfinir mon plan de route.
Note: L’usage des couleurs, est du pur ressenti, permettant de faire correspondre des notions entre-elles de manière intuitive. Il est tout à fait possible de faire sans, ou d’improviser autrement le fond, en fonction de ton envie (parfois, les notions du jeu et du plaisir, ont tout à voir avec le fait de trouver des réponses sur soi, il est alors important de se laisser porter par ce qui vient, que ce soit de ne rien faire de plus, de s’inspirer ou d’improviser au ressenti).
Au jour de la rédaction de cet article, j’ai poussé un peu plus loin la portée de cet exercice en y saupoudrant des soupçons de magie d’autres expériences, que je vais vous partager juste après!
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Ci-dessous, la mise en page des deux exercices réalisés en 2012 (à gauche) et 2018 (à droite)↓
Acte 1. Préparer le terrain: ambiance et outils
Se mettre dans l’ambiance
Je préfère toujours me créer un cadre joyeux avant de commencer toute introspection – le but est de me laisser aller à l’observation, en favorisant la douceur, comme flâner activement dans un beau jardin. Parmi les petits bonheurs me permettant de me concentrer et d’apprécier encore plus le chemin, j’aime la boisson chaude, la musique douce et la lumière du matin. Je peux même diffuser une odeur plaisante – des huiles essentielles, de l’encens – ouvrir grand les fenêtres pour profiter de l’air – pour me sentir dans un petit havre de paix. Parfois, j’aime aussi aller au matin dans un bar de quartier, sentir l’odeur du café et la ville se réveiller. Mais tout cela dépend vraiment de soi et de ses goûts personnels. Si cela te parles, peut-être que des petits bonheurs que tu apprécies particulièrement t’ont traversé l’esprit en lisant mes mots, afin de te mettre dans l’ambiance que tu préfères pour réaliser cet exercice. Aussi, moins il y aura de sollicitations extérieures et plus tu seras en concertation – tu peux donc poser ton téléphone dans une autre pièce, dans ton sac, fermer les fenêtres de ton ordinateur pouvant te divertir, tu vois l’idée ;).
Manières de saisir et de décrire son monde: les bases et outils pour l’exercice
Tout comme lorsque l’on flâne dans un beau jardin, si aujourd’hui ce jardin, est celui qu’il y a en toi – je te propose ici différentes manière de prendre des notes pour traduire ce que tu vas y trouver, ressentir, observer, à partir de tous tes sens.
Pour les retranscrire, tu peux d’abord et par exemple:
Choisir un carnet
Spécialement pour cultiver et raconter ton jardin créatif intérieur
Tout comme le fond certains naturalistes qui racontent la nature, comme Hubert Reeves, dans le livre Malicorne, réflexions d’un observateur de la nature – mais ici, on l’adapte à notre nature intérieure ✿
Tu peux aussi choisir de faire l’exercice sur des feuilles libres, et de les ranger dans un porte revu ou de les relier entre-elles.
J’ai également créer un document PDF que tu peux télécharger en cliquant ici ou à retrouver à la fin de l’article. Il reprend l’ensemble des étapes à suivre, pour te guider pas à pas. Tu pourras le remplir directement sur ton iPad, l’imprimer (en évitant d’imprimer la première et dernière page, afin de préserver ton encre) ou t’en inspirer pour remplir ton carnet papier ou numérique.
Peut-être que tu préfèreras faire:
- Des listes de mots et/ou de phrases
- Des mind-map (comme Mindmeister le propose)
- De l’écriture libre et spontanée au ressenti du moment
- Une boite aux trésors des collectes d’images, de mots et de couleurs
- Du collage d’images, de mots et de couleurs
- Des schémas, dessins, croquis et prise de notes illustrées
- Des enregistrements vocaux sur le dictaphone de ton téléphone ou avec l’application Notes (dispo sur l’iPhone) qui transforme directement tes enregistrements vocaux en phrases écrites
- Un mélange de plusieurs de ces manières de retranscrire ton monde intérieur
Tu peux déjà ici choisir ce qui te ferais le plus plaisir de faire, peut-être même que tu as déjà tes favoris de la prise de note, que tu pourras utiliser pour cet exercice ✹
Acte 2. Partir en exploration
1.Imaginer
Ton jardin créatif intérieur ✿
Comme base pour te guider, un jardin:
- Varie en fonction des saisons, et chacune d’entres elles ont leur importance
- N’est pas toujours en fleur, ne produit pas des fruits toute l’année de manière constante
- Parfois, peut vivre des hivers prolongés, des saisons de pluie, des sécheresses (accepter cela permet de trouver avec plus d’ouverture et de légèreté les solutions pour maintenir l’équilibre du moment)
- Évolue, se transforme, change
- Un jardin qui se déploie attire à lui insectes pollinisateurs, oiseaux, flâneur.se.s …
- Chaque plantes, arbres, fleurs contribuent à l’harmonie de l’ensemble du jardin, elles sont un ensemble, un tout se faisant écho, ayant une identité propre (que ce soit un jardin sauvage ou dit « à la française » – chacun possède une énergie singulière qui, à leur contact nous donne une sensation particulière & unique)
- Il y a bien d’autres points, et si certains t’apparaissent spontanément, peut-être qu’ils pourront t’aider dans la visualisation de ton propre jardin
Puis,
Imagines
ton jardin est plutôt verdoyant, sauvage, structuré? Où se situe t’il? Dans la campagne, à l’étranger, en ville? Qu’elle en est la saison? Qu’elles en sont les couleurs? Y à t’il des insectes, des oiseaux autour? Qu’elles en sont les senteurs? Y a t’il une source d’eau qui ruisselle quelque part? Est-ce que tu vois autre chose qu’un jardin; une maison, un lieu accueillant, une collectivité? Est-ce un jardin féérique, magique, fantastique? Y a t’il des animaux, des créatures mystérieuses?
Laisses toi flâner à cet endroit, tu peux tout imaginer! Et quelques minutes suffisent pour ressentir, voir, saisir l’ambiance.
Ce premier jeu d’imagination va te permettre de te plonger dans un contexte qui t’est familier, ou qui t’attire, du fait des couleurs, de l’ambiance, des ressentis qui te viendrons. Peut-être même que ce n’est pas un jardin qui t’es venu mais un environnement dans lequel tu te sens bien.
Tu peux prendre des notes sur le support que tu auras choisi, de tout ce qui te viens – écrire, dessiner, poser des couleurs. Si rien ne te viens, rien de grave, tu peux passer à la suite ;).
2. Observer et collecter ce qui fait sens pour soi – avec simplicité et douceur
L’observation et l’écoute sont selon moi des clés à la base de la compréhension de soi (et du monde). Pendant cette étape, il est important de rester concentré.e sur toi, tes ressentis, émotions, rêves, visions. Tu es cette organisme vivant dans l’éprouvette que tu observes toi-même, ou cette oeuvre d’art dans un musée – avec le plus de douceur et de compassion possible.
Aussi, on part à la découverte de l’humain que l’on est, avec toutes ces imperfections, contradictions, contrastes, dissonances (et malgré tout ces beautés aussi) – à la découverte de notre nature d’humain pour y trouver du sens, du plaisir, de la douceur, de la joie – pas plus de perfection.
Ici, nous allons jouer avec l’art de la question pour en trouver des ressources phares pour soi. Il en ressortira des mots (que tu pourras ensuite noter), mais aussi des images et des couleurs que tu pourras collecter autour de toi, pour les ajouter à la suite de l’exercice d’imagination – dans ton carnet d’exploration, ou dans tes notes numériques.
Toutes ces questions ne sont pas faites pour être répondues de manière stricte et linéaire, mais permettent de faire émerger des mots, des images, et d’en prendre note. Plusieurs des questions se répondent, se ressemblent, certaines peuvent te parler, d’autres pas. Choisie celles qui te parlent et passes celles qui ne te parlent pas. L’issu de cette exercice sera d’avoir des mots, des textures, des sensations, des images que tu auras noté à ta manière.
Note: Tu peux aussi lire ces questions, et faire un collage d’images qui y répondent, ou faire de l’écriture spontanée, discuter dans le dictaphone de ton téléphone, créer une illustration, poser des couleurs. Ta manière préférée de recueillir des indices sera la meilleure.
Le but est de faire en fonction de ta sensibilité et de ta manière la plus simple, naturelle et joyeuse de faire.
Quelques conseils d’observation:
- Partir des choses simples, visibles et accessibles – c’est à dire de ce qui te viens naturellement (tout en faisant confiance à quelque chose que tu ne vois pas, ou pas encore – parce que nous ne savons pas / ne voyons pas tout sur nous, tout comme dans un paysage, nous ne voyons que ce qui est dans notre champs de vision, néanmoins, ces choses que l’on ne voit pas sont déjà là)
- Laisser la place au rien pour que le tout puisse émerger (encore avec l’exemple d’une balade flâneuse dans un jardin, choisir de se laisser porter par ce que l’on va y découvrir sans projeter les possibles)
- Contempler (observer de manière factuelle, laisser venir naturellement les sensations, les idées…)
- Repérer dans les détails ce qui nous appel, nous parle, nous plait – être curieux de cela
Les questions (magiques) d’observation, pour traduire ton univers
- Si je devais décrire mon univers entre 3 à 5 mots, lesquels je choisirais?
- Si j’étais un être issu d’un univers magique et fantastique, quel serait mon super-pouvoir?
- Quels sont mes points forts et/ou mes super-pouvoirs?
- Quel pourrait être mon nom de super héros/héroïne?
- Quels sont les symboles et univers visuels de mon univers?
- Qu’est ce qui me passionne?
- Quelles thématiques j’aime explorer?
- De quels sujets je pourrais parler des heures?
- De quoi suis-curieu.x.se?
- Les 3 choses que j’aime le plus faire au monde?
- Les 3 verbes qui illustrent le mieux ce que je souhaite apporter au monde avec à mon métier?
- Quel est mon plus grand rêve?
- Je veux apporter plus de quoi au monde?
- Pour les indépendants: que recherchent les personnes / entreprises qui sont attirées par ce que je propose?
- De quoi bénéficient mes clients grâce à mes services, mon art?
- Qu’est ce que je souhaite dire, transmettre, offrir, transformer?
- Comment j’aime le dire?
- Quel est mon champs lexical?
- Qu’est ce que je veux faire ressentir avec mes créations?
- Qu’est ce qui est important pour moi?
- Qu’est ce qui est facile de faire, d’être ou d’avoir pour moi?
- Qu’est ce qui m’inspire?
- Pourquoi j’ai besoin de créer?
- C’est quoi que je propose?
- Quelles sont mes techniques?
- Qu’elle est mon activité?
- Ce que j’aime faire et dont je suis doué.e?
- Qu’est ce que je veux dans et avec mon entreprise?
- Qu’est ce que je ne veux pas?
- Qu’elles sont mes valeurs?
- Qu’elles sont mes forces, mes qualités?
- Qu’elles sont mes faiblesses?
- Quels sont mes mots magiques (ceux qui fond briller mon coeur, que j’adore)?
Rappel toi que
Ta vision compte
Avoir un regard, une vision, un point de vu interessant, original, étrange, bizarre, ou autre – est une ressource qui ne se mesure pas, mais qui est tellement importante pour la création de ton univers et de ce que tu souhaites insuffler au monde.
Il n’y a pas de trop ou de pas assez
Tu es assez et parfait.e comme tu es, tu as toutes les ressources dont tu as besoin pour te développer, en toi (et dans ton jardin créatif intérieur)
Une multitude de nuances nous habite
Nous sommes des être complexes et pouvons parfois être une chose et son contraire. Nous pouvons avoir un tempérament, une âme d’artiste ET être un.e très bon.ne dirigent.e d’entreprise – il est possible aussi d’être une personne solaire, rayonnante ET anxieuse, triste, angoissée – être léger ET profond à la fois – de la même manière, qu’une personne qui se montre contrôlante de son environnement peut aussi porter en elle une tendance à la dispersion. Nous sommes fait de nuances (comme les couleurs, les mélodies), il semblerait que cela fasse parti de notre nature – il est possible de danser avec ces nuances, ses opposés, de les réconcilier et de nous accepter ainsi.
Ce qui est vu comme un défaut peut parfois cacher une grande qualité
Parfois nos défauts sont nos plus grandes qualités. Il m’a souvent était dit que j’étais trop sensible. Alors, que ma sensibilité est une réelle force: comme une antenne, cette sensibilité écoute activement, capte les signes, signaux qui me permettent ensuite de guider mes clients au plus juste, vers l’endroit qu’ils désirent atteindre. Elle me permet aussi de ressentir ce qui est juste ou pas pour moi de vivre, faire, être. Elle est une force d’écoute de mon monde intérieur, tout comme extérieur. Je parle ici de la sensibilité, mais je pourrais aussi parler de la curiosité (ce vilain défaut ^^) – il est important de toujours voir au delà de ce qui est communément entendu. Parfois à cet endroit, on y trouve des trésors.
Tu n’es pas seul.e
Comme dans certaines pratiques en permaculture, chaque éléments du jardin contribuent au bon équilibre de l’ensemble. S’entourer des personnes qui partagent nos rêves, visions, passions et avec qui il est possible d’être pleinement soi est tellement important pour se déployer et croire en soi et en la réalisation de ses rêves.
Acte 3. Créer le plan de ta carte intérieure
1. Sélectionner tes « mots phares »
Une fois la récolte de mots ou images terminée (grâce à l’exercice d’imagination et aux questions magiques) – il est temps maintenant de les contempler et de choisir les 3 à 5 mots qui définissent au mieux ton univers, et ce que tu souhaites apporter et partager (comme fruits, couleurs, trésors) au monde. Si tu as aussi utilisé des images, tu peux trouver les mots que t’évoquent ces images.
Ces 3 à 5 mots phares peuvent être:
- Des verbes (jouer, rassembler, honorer)
- Un savoir-faire, une pratique, ton coeur de métier (illustration, design, broderie)
- Un besoin (calme, douceur, silence)
- Une valeur (authenticité, liberté, apprentissage)
- Une qualité (l’écoute, la finesse, la persévérance)
- Ou tout autre mots qui fait sens pour toi
Tu peux alors les sélectionner et commencer à les placer à l’intérieur de ton cercle. Tu peux en sélectionner d’autres, qui pourraient découler de tes « mots phares ». Aussi, au sein même de ce cercle, tu peux trouver de nouveaux mots en relation. Regarde comment tu peux les relier ensemble. Vois où cela te mènes. Tu peux aussi jouer avec le fond si tu le souhaites, pour les connecter d’un autre manière.
Ces premiers éléments posés ensemble sont à présent comme une carte de ton jardin créatif intérieur. Que te raconte-elle? Qu’est-ce qu’il en ressort?
Pour te donner des exemples, en regardant ma carte réalisé en 2018, les mots mis en avant m’ont éclairés sur:
- Mon envie de me lancer dans l’animation d’atelier créatifs – j‘ai alors commencé à en parler autour de moi, et, un jour (quelques semaines plus tard) j’ai rencontré quelqu’un qui m’a présenté quelqu’un qui cherchait quelqu’un pour animer des ateliers. C’est ainsi, que j’ai commencé à proposer des ateliers créatifs ^^.
- J’ai pu remarquer aussi que l’écriture était au centre, et qu’elle contribuait à mon bien-être. J’ai relu le livre de Julia Cameron Libérez votre créativité, ce qui m’a permise de trouver mon rythme d’écriture et de cultiver cette partie là.
- En questionnant le mot le « bien-être », je me suis rappelée que plus jeune l’idée d’être art thérapeute m’avait traversé l’esprit. J’ai donc commencé à regarder les formations existantes et me suis inscrite pour une première année d’initiation au métier.
- En réfléchissant à la question « qu’elle pourrait être mon nom de super héroïne », ce qui m’est venu est « exploratrice créative » – je l’ai d’ailleurs par la suite, ajouté à mon logo.
- Aussi, je me suis questionner sur le sens qu’avait l’authenticité pour moi, afin de l’incarner tous les jours un peu plus au quotidien, dans mon art, ma communication ou dans mes offres.
Cette carte est évolutive, tu peux la revoir, la refaire, t’amuser avec.
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Note: Si tu as répondu à la question « quels sont mes défauts », les réponses que tu as trouvé seront des repères te permettant de voir certaines de tes limites – c’est intéressant à regarder pour formuler tes choix en fonction – ou pour les transformer, si tu le souhaites. Par exemple, dans mes « défauts » j’ai mis « dispersée ». Sachant cela, je trouve des solutions pour favoriser ma concentration; comme poser mon téléphone dans une autre pièce lorsque je travail, écouter des musiques avec la méthode Pomodoro, prendre régulièrement des moments de pause joyeuses dans la journée dès que je perds en attention etc…). Voir mes « défauts » (ceux qui me limitent dans la construction de mes rêves) ma permise de lister ce que je pouvais mettre en place pour cultiver mon attention malgré ma dispersion.
2. Aller encore plus loin
Avec les mots récoltés grâce à ces exercices, j’ai également pu me faire des tableaux et repères pour m’aider dans ma communication, écrire mes textes bio pour présenter mon parcours et ma vision, ou expliquer rapidement ce qui est important pour moi de faire, d’être ou d’apporter au monde. Mais aussi, ce sont des notes qui me rappèlent à moi dans les moments de doute, les moments de pluie ou de brouillard.
Sur l’image de gauche, c’est ma réponse à la question « Si je devais décrire mon univers entre 3 à 5 mots », au centre, je répond à « quel est mon champs lexical? » et à droite, en réponse à « mes forces ». J’ai réuni l’ensemble de ces réponse sur une même page Notion, que je consulte au besoin ↓
Bonus. Les miroirs
1. Ton entourage
Cet exercice, je l’ai fais de nombreuses fois, et je l’adore! Le monde qui t’entoure regarde et saisi à sa manière ton univers. Tu peux demander parmi les membres de ton cercle de confiance (de 3 à 10 personnes) de te donner entre 3 à 5 mots décrivant ce que ton art, univers leur évoque. Tu peux aussi leur demander ce qu’ils voient comme tes plus grandes qualités (défaut aussi, si tu te sens à l’aise avec cela), ou leur demander comment ils décriraient ton style.
2. Les tests de personnalités
Le plus connu étant le test des 16 personnalités, mon préféré et celui qui m’a le plus éclairé étant le test VIA.
Il existe d’autres entrées faisant offices de miroir dans lequel se regarder et se questionner, comme l’énnéagramme, la numérologie, l’astrologie ou le human design. Ces outils sont pour moi différentes manières de voir le monde, comme des lucarnes dans lesquelles regarder et se poser des questions du type « est-ce que cela me parle ou pas, en quoi cette information peut-elle contribuer à ma vie, mon épanouissement ». Ma nature curieuse et enthousiaste de découvertes m’a poussé aussi à creuser ces outils là. Néanmoins, je crois aussi qu’il est important d’aller vers ce qui nous parle, et de laisser ce qui ne nous parle pas. Comme toute nourriture, qu’elle soit du corps ou de l’esprit, nous nourrir de ce qui nous apporte du plaisir, de ce qui nous donne envie est quand même mieux. Et cela ne regarde que nous.
Et puis les idées & la créativité - notion interessante concernant les idées qui nous viennent
Les idées qui te viendront pour te mettre en action seront comme des graines que tu feras germer dans la direction de tes rêves. Cela m’a fait penser à Elisabeth Gilbert – qui te dirait sûrement de les suivre avec confiance. Dans son livre Comme par magie, elle expose un point de vu concernant les idées que je trouve intéressant, joyeux et magique!
Pour elle, les idées sont comme des petits bulles gravitant tout autour de nous – leur rêve ultime étant d’exister. Pour cela, elles ont besoin que nous les humains, avec nos corps nous puissions les réaliser, les matérialiser en leur donnant forme et vie.
Les idées choisissent alors l’humain qui sera en capacité de les réaliser – et lorsqu’une idée croise le bon humain pour elle, elle vient se révéler à lui. L’humain et l’idée contribuent ensemble au rêve de chacun. J’imagine alors les idées venant dans nos jardins créatifs intérieur, comme une graine ayant confiance en notre pouvoir les faire fleurir :).
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J’espère que cette exploration dans ton jardin créatif intérieur t’auras animé de plaisir et de re-découverte, et que les informations que tu auras recueillies te permettrons de poser des nouvelles pierres à l’édifice de la voie qui fait le plus sens pour toi. J’espère aussi que t’y auras vu, ou revu les forces et beautés qui t’habitent – tout comme tes manières de les révéler au monde. Aussi, si tu as des questions, ou que tu souhaites échanger avec moi sur le sujet, n’hésites pas à me contacter ;).
Laurie
Pour te guider pas à pas dans cette exploration, tu peux télécharger ici, ou en cliquant sur l’image à coté (ou au dessus si tu es sur téléphone ou tablette) un mini guide reprenant l’ensemble des étapes.
Si tu souhaites aller plus loin - livres, liens & points de vue intéressants contribuant au développement du sujet de cet article:
Livres:
- Elisabeth Gilbert, Comme par magie, vivre sa créativité sans la craindre
- Julia Cameron, Libérez votre créativité
- Julia Cameron, La voie de l’écoute
- Christie Vanbremeersch, Trouver son Ikigaï – Vivre de ce qui nous passionne
Liens:
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Je suis Laurie
Inspirée par les mythes, les symboles et les légendes, les mondes du vivant et de l’imaginaire, j’illustre des histoires, crée des collections de motifs et fabrique des objets textiles et brodés. J’aime traduire des univers en mouvement – enchanteurs, délicats, colorés et poétiques – où le merveilleux s’invite dans le quotidien.
Je souhaite que mon savoir-faire, mon art et mon expertise contribuent à un enrichissement du quotidien et propose une vision de la beauté, de l’utile & de l’harmonie – comme une manière de le réenchanter.
