Bienvenue dans ce laboratoire créatif à destination des artistes et créatifs
Le labo est un lieu de recherche, dont l’enjeu est la connexion au vivant en soi en particulier à sa créativité, son art et de permettre à toutes ces graines colorées de germer et de se développer dans un terrain fertile et joyeux. Il est investi de mes propres recherches, constats, remises en questions et expériences à ce sujet – de ce fait, je souhaite inviter au questionnement, au mouvement, à la curiosité – aucune vérité figée – mais une manière, ou un appel à développer sa propre vérité – à partir de ce qui a du sens pour soi.
Alors pour démarrer voici en quelques points, les fondements des questionnements qui m’ont inspirés à la création de ce Labo! Peut-être que ces réflexions évolueront, et qu’au fur et à mesure de mes recherches et expérimentations, d’autres apparaitrons bien plus juste et vrai pour moi. Je reste ouverte à cela, en attendant, voici mon commencement 😉
Un terrain de jeu: du "je" pour contribuer au "nous"
J’imagine ce laboratoire de manière assez ludique, comme une chercheuse/artiste dans son laboratoire/atelier articulant investigations, explorations, expérimentations, afin de trouver des réponses et solutions à une problématique et des questionnements dont l’origine pourrait être « à quoi ressemblerait mon entreprise en tant qu’artiste, designer, illustratrice, si elle était un soutien à ma vie de rêve, mes talents, valeurs et besoins – à qui je suis et ce que je souhaite créer – tout en contribuant à des projets/univers/personnes en accord avec ma vision et ce que j’aimerais apporter au monde?” – ceci conduit dans le contexte humain et environnemental qu’est le notre – en considérant le monde en pleine mutation dans lequel nous vivons.
Ce labo sera ainsi ce terrain dans lequel on pourra explorer les possibles, découvrir les potentiels, prendre conscience des ses talents afin de définir son cadre et ses structures, allant vers la construction d’un modèle d’entreprise créative éthique et durable (pour soi et le monde) – prenant racine de ce qu’il y a de plus immuable pour soi: c’est à dire SOI (qui pourtant est aussi en mouvement constant – tout comme le monde dans lequel nous vivons tu me diras).
Les fondements de mes questionnements
Je crois que plus le « Je » en nous prend position dans ce qui lui semble juste et vrai dans son entreprise, plus il est écouté et accompli, plus il en devient naturellement généreux pour le « nous » – en d’autres termes plus nous sommes généreux avec nous-même, et plus nous le devenons aussi pour le monde. Les fruits de l’épanouissement, de la joie qui en résulte se déversent naturellement. Cela ne veut pas dire que la vie devient un long fleuve tranquille sans aucune difficulté, néanmoins, lorsque l’on suit ce qui est juste pour soi, il est tellement plus doux et facile d’envisager la vie avec recul, calme et acceptation – plus évident de garder sa vitalité et sa motivation, deux conditions si importantes à la réalisation de son aventure professionnelle.
Il me semble également qu’à ce moment là, nous devenons responsable de nous-mêmes, de notre univers et de ce que l’on porte au monde. La responsabilité selon moi, n’est pas ce concept barbant et lourd rempli d’obligations rigides et culpabilisantes. C’est plutôt une manière de se rendre conscient de ce qui vit en nous, de nos pensées, émotions et de ce que l’on décide d’en faire – et cela peu se vivre de façon douce et ludique. C’est comme devenir simultanément le créateur, l’acteur, le metteur en scène et l’observateur, et de pouvoir s’il le faut, transformer ce qui ne convient pas ou plus pour soi et/ou le monde et ainsi suivre le mouvement naturel de la vie.
La relation
Vous verrez que dans mes recherches, la notion de relation est très importante. Relation à soi, au monde afin d’envisager la construction d’ententes professionnelles harmonieuses. Je questionne à tour de rôle, le « je », puis le « nous » pour en saisir les harmonies et les accords – dans une démarche professionnelle, j’imagine le « nous » comme un orchestre souhaitant jouer un même thème – et pour que celui-ci soit harmonieux, chaque instrument qui le compose devrait probablement être en mesure de sonner juste. Il n’est pas question de devenir une version parfaite et contrôlante de soi-même, ni de se culpabiliser lorsqu’il n’est pas évident de jouer juste. Mais plutôt d’adopter une forme d’écoute de soi, et de flexibilité afin de capter au mieux sa petite mélodie, et de la proposer, comme elle nous vient dans l’instant. Elle pourra changer, évoluer, se transformer. Peut-être qu’ici le but c’est d’être et de se sentir au mieux et en accord dans cela.
Nourrir le « je »
Sonner individuellement « juste », c’est peut-être dans un premier temps correspondre à qui l’on est – apprendre à jouer de sa propre musique. Cela pourrait consister à être attentif et répondre à ce qui nous anime profondément afin de le proposer au monde au sein de son entreprise créative – de créer une structure d’entreprise en suivant des modèles existants correspondant à ses aspirations, ou en créant son propre modèle en accord avec ce que l’on souhaite apporter au monde.
Contribuer au nous
Le « nous » est la relation professionnelle qui se tisse – dedans il y aura toujours du « je » – le « je » de chaque contributeur. C’est l’entente des différents « je » qui créera un « nous » heureux. Pour reprendre la comparaison avec l’orchestre, créer une harmonie relationnelle ce n’est pas de jouer exactement le même thème que l’autre, mais de trouver l’accord entre les différentes nuances apportées par chacun afin de créer une oeuvre nourrissant harmonieusement un intérêt commun.
L'environnement et les différents terrains: intérieurs et extérieurs
Que ce soit de manière consciente ou non, nous sommes reliés et influencés par différents terrains ou environnements qu’ils soient extérieurs (familiale, culturel, amicale, social…), ou intérieurs (sensibilité, valeurs, talents, désirs, besoins, pensées, émotions, croyances…). Ces terrains sont d’une grande importance pour ce qui est de définir nos choix, et avancer dans la construction de notre entreprise créative – il est question avec ce point de questionner et de définir l’environnement le plus favorable à son épanouissement personnel et professionnel.
Les terrains intérieurs
Au cours de mes apprentissages et expériences pro, j’ai pu observer et souvent rencontrer des difficultés à valoriser, écouter ou suivre les échos de mes mondes intérieurs – pour en faire une force ou une particularité. À la place, il était plus souvent question de les réprimer, pensant qu’il était plus convenu de se fondre à l’environnement, de me contorsionner/plier pour correspondre au moule dans lequel j’exerçais. Nos sensibilités, particulièrement dans le milieu de l’art et de la création ont bien plus de sens et de puissance à apporter dans nos métiers lorsqu’elles sont valorisées plutôt que réprimées. Il en est de même pour les convictions qui nous habitent, et poussent par exemple à adopter un positionnement tourné vers l’écologie, le bien-être du vivant, le respect des animaux…
Nos émotions, sentiments, ressentis, intuitions, pensées, réflexions, idées, opinions, tentions, énergies – sont les caractéristiques qui font de nous des êtres vivants, des humains. La société dans laquelle nous nous sommes construit en occident, nous a appris dès l’école à suivre un rythme de production rythmé selon un cadre de référence imposé par une autorité extérieure – un établissement, un professeur, puis une entreprise, un patron. Là où la machine répond très bien aux programmes automatisés, l’être humain, nous le voyons aujourd’hui (et de plus en plus) – ne peut s’imposer sur la durer de suivre un rythme n’étant pas adapté à sa nature profonde et organique. Un cycle de sommeil réparateur, une nourriture saine (tant pour le corps que pour l’esprit), des temps pour soi – et tout autre besoin nous permettant de rester en énergie tant mentale, que physique, émotionnelle... D’après ce constat, remettre de l’attention sur les terrains intérieurs est selon moi une base essentielle à la réussite de son entreprise. J’ai également envie de discuter de ces sujets dans les articles du Labo.
Les terrains extérieurs
Ceux qui ont parfois constitués ou conditionnés nos choix (que ce soit les environnements familiaux ou sociaux), ou dans lesquels on entre (comme le milieu de la mode, du design, de l’art), l’environnement extérieur est une base à la création de nos entreprises. Parfois, il sera question de les prendre tel quel, nous convenant ainsi – parfois de les re-questionner, d’y mettre de la nuance, de les adapter, de les transformer ou d’en créer de nouveau. Les terrains extérieurs peuvent être vus comme des freins, tout comme des soutiens.
Cette flamme au fond de nous
Mes expériences professionnelles m’ont bien appris une chose: si je choisis un emploi ou une mission sans prêter attention aux conditions, au rythme, à l’environnement, aux messages, convictions ou aux valeurs qu’il soutient – et que l’ensemble ne me correspond pas – alors il y a de fortes chances que je me sente au cours du/des projets m’éteindre à petit feu. Il est devenu essentiel pour moi de m’investir dans des projets qui nourrissent mes valeurs et contribuent au monde auquel j’aspire. C’est l’un de mes fondement, me permettant de me sentir en vie au sein de mon activité. Il y a de nombreuses manière de ressentir cette vie, cette flamme grandir en soi.
Se sentir en vie – remettre de la vie – de la joie – parler de mes différentes expériences et de ce qui domine aujourd’hui dans le monde de l’entreprise – de certains non-sens, des automatisme – au détriment de ce qui fait sens. Cette petite flamme, c’est la prunelle des yeux de nos entreprises. Elle est précieuse comme un petit coeur battant, et mérite notre attention. Ce laboratoire sera alors une manière d’explorer les voies qui nourrissent et contribuent à l’épanouissement et la croissance de cette flamme au fond de nous afin de la préserver et de la faire grandir.
L'importance de l'intelligence collective et des dynamiques de systèmes
Se créer un écosystème d’entreprise soutenant et pérenne
De l’organisation des cellules permettant le bon fonctionnement de notre corps, à nos systèmes de pensées – aux systèmes faisant société ou entreprise – les systèmes sont des modèles qui ordonnent des « éléments » entre eux en une « forme » optimisée, permettant de garantir un certain résultat en fonction de l’intention qu’ils soutiennent.
Depuis mes débuts en tant que designer textile et illustratrice indépendante, je suis investie par l’envie de trouver un modèle d’entreprise qui me permette de répondre à mes besoins fondamentaux, tout en m’offrant la possibilité de m’épanouir personnellement et financièrement avec mon activité et de contribuer à ce qui me tient à coeur – créer un modèle d’entreprise soutenant mes rêves et aspirations tout en préservant le monde dans lequel nous vivons.
D’une certaine manière, chercher son modèle d’entreprise, ce pourrait être comme s’inspirer de son Ikigaï afin de définir les structures et le plan de son entreprise – comme le ferait un architecte pour une maison. Cela pourrait aussi ressembler à la création optimisée d’un écosystème, ou chaque éléments permettraient de valoriser et de soutenir l’ensemble du jardin – de notre jardin, comme on le rencontre en permaculture.
Pour se créer un système soutenant et pérenne, il est possible de trouver l’inspiration dans de nombreux modèles, qu’ils soient déjà existants ou issus du monde du vivant. En questionnant ce que l’on souhaite vivre et insuffler au monde avec son entreprise, je souhaite inviter dans ce Labo, à la réflexion comportant à créer son propre système d’entreprise afin de favoriser et de développer ce qui compte vraiment pour soi.
Pour exemple, je partage ici un modèle proposé dans le livre de Solène Pignet, Le guide de l’entrepreneur durable, qui illustre à merveille les effets d’un système et de sa pensée, sur un environnement. J’apprécie particulièrement dans cette démonstration, la mise en lumière des effets produits entre les deux systèmes ECO et EGO présentés: l’un valorisant un ensemble harmonieux ou chaque élément contribue à l’équilibre global. L’autre mettant en avant un système de hiérarchie sous le principe de dominant/dominé. J’ai également envie de développer ces questionnement qui feront partie de mes recherches et partage, dans le but de trouver ce qui apporte au mieux l’harmonie pour soi et le monde.
↑ Extrait du livre Le guide de l’entrepreneur durable de Solène Pignet
Ces jardins aux airs de famille
En tant que créatif, nous pourrions avoir en commun une pratique, technique, un savoir-faire, une clientèle, une sensibilité, une expérience, un apprentissage, des rêves, peut-être une vision.
Si nous imaginons que notre entreprise, notre univers créatif est comme un jardin luxuriant – alors chacun de nos jardins auraient en commun des graines aux airs de famille.
Je trouve cela tellement plus beau de nous voir ainsi, comme des jardins aux airs de famille, plutôt que d’envisager l’autre froidement comme un concurrent. Nous soutenons avec nos pratiques, de mêmes objectifs – celui de rendre le monde plus beau, harmonieux, doux, coloré, vivant, cohérent, joyeux, conscient – que sais-je encore – avec l’art et le savoir-faire que nous partageons par le biais de nos entreprises.
Ce souffle là, cette vision viendrait remettre du soin et du soutien entre nous, et j’imagine nous rendrait également plus fort – à l’image des réseaux de mycélium des champignons – comme une immense toile d’araignée souterraine, reliant et nourrissant l’ensemble du vivant autour.
Je vois de plus en plus d’initiatives permettant de nous réunir, développant l’entraide – et cela me rend joyeuse! J’aime ce mouvement qui remet de la légèreté, du lien et du soutien dans nos relations. Je suis persuadée que le fait de nous unir va contribuer à la réussite de tous – nous permettant de nous élever ensemble – afin de voir fleurir des profils d’artistes épanouis – contrebalançant avec l’histoire collective que l’on nous a trop souvent contée, de l’artiste maudit, fauché, incompris et isolé.
Je nous souhaite alors de voir la beauté en nous et tout autour de nous, même dans ceux que l’on nous a présentés comme concurrents. J’aimerais aussi avec ce Labo, favoriser cela – l’entraide et le soutien.
Au fond, je crois que ce qui motive particulièrement ce laboratoire, c’est un désir de trouver l’harmonie et l’équilibre, que ce soit en moi, comme dans mes relations. Il a émergé comme une proposition à placer au centre de ma profession, du lien, du sens et du vivant. Il émerge également d’une envie de nourrir un point de vue favorisant l’épanouissement de l’entreprise avec douceur, écoute et partage. J’espère que vous prendrez plaisir à suivre ces investigations et qu’elles vous seront comme des fruits cueillis le long d’un chemin de campagne, une après-midi d’été – d’une douceur acidulée et ressourçantes sur votre chemin d’explorateur ✿.
Laurie
Livres, liens & points de vue intéressants sur le sujet:
Livres:
- Solène Pignet, Le guide de l’entrepreneur durable
Vidéos:
Bienvenue dans
mon univers
Je suis Laurie
Inspirée par les mythes, les symboles et les légendes, les mondes du vivant et de l’imaginaire, j’illustre des histoires, crée des collections de motifs et fabrique des objets textiles et brodés. J’aime traduire des univers en mouvement – enchanteurs, délicats, colorés et poétiques – où le merveilleux s’invite dans le quotidien.
Je souhaite que mon savoir-faire, mon art et mon expertise contribuent à un enrichissement du quotidien et propose une vision de la beauté, de l’utile & de l’harmonie – comme une manière de le réenchanter.
